Citoyens
Six principes de réussite d’un projet d’habitat participatif
La mixité sociale et générationnelle
Au-delà de l’ambition d’un groupe de citoyen, la mixité sociale et générationnelle au sein des habitats participatifs apparaît clairement comme une des conditions de réussite essentielle des projets. Les retours d’expérience sur les habitats existants depuis plusieurs années montrent que les groupes qui réunissent des personnes de profils et d’âges différents « vivent » et « durent » le plus harmonieusement dans le temps.
De multiples montages opérationnels existent pour répondre à la diversité de situation des membres d’un groupe afin de mettre en œuvre cette mixité sociale et générationnelle. Ils mêlent des modalités de financement complémentaires : accession libre, accession sociale, locatif social et très social.
Les communs
Lors de la réflexion sur le projet de vie constitutif de tout habitat participatif les futurs habitants réfléchissent sur les usages et les services qu’ils souhaitent mutualiser. En fonction de leurs demandes on constate que d’un projet à l’autre les habitants se mobilisent le plus souvent sur les mêmes usages : jardin ou terrasse partagés, salle commune, buanderie, atelier, … La programmation des espaces communs en découle, elle est bien sûr définie en fonction des envies de chaque groupe.
L'ouverture sur le quartier
Le collectif d’habitants s’inscrit dans les principes de l’économie sociale et solidaire. Les habitats participatifs sont des lieux d’initiatives collectives, qui si elles ne mobilisent pas forcément tous les habitants du collectif, contribuent à la vie de quartier ; trente ans de retour d’expériences d’habitat participatif en témoignent, partager des espaces, des compétences, des envies, c’est aussi imaginer autrement la ville.
La co-conception, pas d’habitat participatif sans habitants
out projet d’habitat participatif comporte une dimension de co-conception. Celle-ci peut porter sur des thèmes qui diffèrent en fonction des spécificités du projet : recherche d’un foncier, choix du processus de décision du collectif, appui à l’écriture du projet de vie, programmation, choix d’une assistance à maîtrise d’usage, d’un architecte, définition des espaces communs, architecture du mode de gestion de l’habitat. Dans le cadre d’un projet adossé sur un operateur cela veut dire déployer une agilité véritable pour entendre comprendre la demande habitante et mettre en place une véritable délégation de confiance.
La qualité architecturale et environnementale
La recherche d’une triple qualité, architecturale, urbaine et environnementale, est au cœur des projets d’habitat participatif. Le groupe d’habitants doit traiter les enjeux de qualité de vie, du rapport entre les logements construits et leur environnement urbain ou rural, des questions environnementales dans leurs différentes dimensions (qualité des matériaux, consommations énergétiques, modes de transport…).
Transparence du bilan
La co-conception nécessite la maîtrise des aspects financiers de l’opération immobilière que constitue un projet d’habitat participatif. Connaissance des postes de dépenses (terrain, études techniques, géomètre, sondages, coûts des travaux, assurances et taxes, conseils, coût d’intervention d’un éventuel opérateur) mais aussi budget mobilisable par le groupe, (fonds propres, emprunts, éventuelles subventions). La transparence du bilan est une des clés des arbitrages en termes de choix des surfaces, de matériaux, de performance environnementale. Dans le cadre de l’intervention d’un operateur elle doit être un engagement préalable de ce dernier.
Témoignage
J'adore l'habitat participatif
« Pour CAHP-IDF, c’est la diversité des projets d’habitat participatif qui font la force de ce mouvement »